Adopter un chaton ou un chat adulte

Vous avez décidé d’accueillir une petite boule de poil dans votre foyer, magnifique ! C’est le début d’une belle aventure, vous rêvez de moments forts, de belles complicités et d’échanges avec lui. Vous êtes enthousiaste, motivé pour lui offrir ce qu’il y a de mieux, veiller sur lui et sur sa santé, le protéger afin qu’il se sente heureux, qu’il s’épanouisse dans sa nouvelle maison avec vous.

Adopter un chat doit être une décision faite en conscience, avec le cœur et mûrement réfléchie, prendre soin d’un animal induit autant de responsabilités que d’amour, il évoluera et vous accompagnera dans votre vie durant de nombreuses années, ainsi l’on se doit de se poser les bonnes questions avant de franchir le pas, vous hésitez entre un chaton plutôt qu’un adulte. L’important est que vous trouviez un chat qui vous corresponde, qu’il soit en harmonie avec votre mode de vie, votre situation familiale et professionnelle, vos activités, vos vacances, votre budget, votre habitation, l’énergie et le temps que vous aurez à lui accorder, c’est un équilibre à trouver pour chacun dans cette nouvelle cohabitation. Par exemple, il ne serait pas judicieux d’accueillir un chat qui aime le calme dans une famille avec de jeunes enfants, ou de garder enfermé un chat qui ne rêve que d’aventures et d’exploration. Le chat s’intégrera plus facilement dans un environnement qui sera similaire à ce qu’il a déjà connu.

Il faut également être en mesure de répondre à ses besoins en tant que chat, les combler, s’adapter, accepter sa personnalité, respecter ses choix et ses limites, c’est un être sensible. Tout cela est nécessaire pour la construction d’une relation de respect, de considération, de tendresse, de confiance et de compréhension mutuelle qui s’établira entre vous. Votre énergie influencera également son caractère, en sachant que ce petit être unique dépendra de vous, vous serez son être d’attachement.

Une fois la décision prise, il est important de se demander auprès de qui souhaitez-vous aller chercher votre futur petit félin, que se soit chez un particulier, un éleveur, un refuge ou une famille d’accueil, l’idéal est de trouver la personne qui offre les mêmes conditions de vie que celle que vous allez lui offrir. Pensez à recueillir le maximum d’informations sur votre nouveau compagnon et sur sa santé, demandez à visiter le lieu de vie, les structures mises en place pour le bien-être des chats ainsi vous découvrirez où et comment il vit. Une personne consciencieuse et honnête prendra le temps de répondre à toutes vos interrogations, elle vous questionnera également, désireuse de placer ses chats ou chatons dans de bonnes familles responsables. Elle acceptera de garder le chaton jusqu’à ses 3 mois afin qu’il soit totalement sevré. Évitez cependant les animaleries, car les chats ont été retirés de leur mère et de leur fratrie trop tôt, ils sont exposés aux visiteurs, aux bruits, aux contacts forcés alors qu’ils devraient être progressivement présentés à l’humain.

Choisissez le bon moment pour adopter votre chat afin de lui réserver le meilleur accueil, l’idéal étant lorsque vous êtes en week-end ou en vacances. En lui consacrant du temps, de l’attention vous lui éviterez de se sentir seul, et prendrez le temps de vous découvrir l’un et l’autre en l’intégrant en douceur à la maison, à votre voix, aux câlins, il prendra ainsi ses repères à son rythme. Assurez-vous qu’il ait bien intégré où sont ses accessoires, gamelles, litières, tout ceci sans le brusquer. C’est un grand changement pour lui, si c’est un chaton, pensez qu’il a quitté sa mère et sa fratrie, et si c’est un adulte, il devra reprendre de nouvelles habitudes avec vous.

Si vous choisissez d’adopter un chat adulte, laissez parler votre ressenti lors de 1ère votre rencontre. C’est un acte généreux, vous lui offrez une nouvelle chance, une nouvelle vie, il vous faudra cependant l’accueillir avec son tempérament, son caractère et son vécu, cela vous demandera peut-être plus de patience si par exemple il a eu un passé douloureux, vous lui redonnerez confiance en lui et en l’humain s’il l’a perdu. Cependant le fait qu’il soit adulte lui confère plus de stabilité. On connaît généralement ses habitudes, ses préférences alimentaires et autres, son caractère, on sait si c’est un chat câlin, indépendant, joueur, sociable et s’il est en bonne santé.

Accueillir un chaton est différent, vous allez partir à la découverte d’un petit être, passer les différentes étapes de sa vie avec lui et observer son caractère qui se dessinera pas à pas. Vous l’accompagnerez à son rythme dans ses apprentissages et ses aptitudes limités au début, qui lui feront certainement faire quelques bêtises, en lui donnant les bonnes bases dans la vie avec l’humain, vous lui créerez un chemin vers l’autonomie. Vous veillerez à sa sécurité, avec bienveillance, patience, compréhension et tolérance. Il apprend à sauter, grimper, à chasser, à utiliser ses griffes et ses dents, à maîtriser sa force, sa motricité et ses émotions, il est débordant d’énergie, curieux, et s’intéresse à tout, en pleine découverte de la vie, et a besoin d’explorer et d’expérimenter le monde qui l’entoure. Il est important de laisser court à ses comportements naturels et lui permettre ces apprentissages, en lui apprenant avec les bonnes méthodes à vivre dans un monde d’humains et dans de bonnes conditions. Vous ferez son éducation en douceur, avec amour en aménageant votre intérieur, riche en stimulations afin qu’il réponde à ses besoins. Vous limiterez ainsi certains comportements dérangeant et parfois incompréhensibles pour vous. Par le jeu, activité principal, essentielle et vitale pour son bon développement, vous le récompenserez pour ses bons comportements. Ainsi vous lui permettrez de s’épanouir et devenir un adulte bien dans ses pattes. Vous lui proposerez également une nourriture qualitative, équilibrée et adaptée à ses besoins, il est essentiel au vue des dernières recherches scientifiques, de donner de l’humide, cela palliera aux problèmes de santé, en particulier de nature urinaire.

Il faut savoir que l’âge légal autorisé pour adopter un chaton est de 2 mois, cependant le sevrage n’est pas complètement terminé, le fait qu’il sache manger des aliments solides seul ne veut absolument pas dire qu’il est entièrement sevré, sa mère n’a pas fini son éducation. En effet, entre le 2ème et 3ème mois la mère inculque le sevrage éducatif et émotionnel qui est primordial dans la vie d’un chaton. C’est l’apprentissage de l’inhibition des morsures/griffures, le renforcement des codes sociaux, le développement de la territorialité, il présentera ainsi une bonne gestion émotionnelle et une bonne capacité d’adaptation. Il apprend à chasser, à se toiletter, se comporter avec mesure et s’enfuir s’il y a un danger.

Ces apprentissages reposent sur l’éducation par la mère, qui montre, régule et contrôle, sur le jeu avec la fratrie et sur la richesse de l’environnement. Puis entre le 3e et 5e mois, elle les amène au détachement et les pousse à être autonomes et indépendants.

En adoptant votre chaton à 3 mois minimum, s’il a vécu dans de bonnes condition, le milieu de vie dans lequel il grandit a une influence sur son comportement futur et sur son adaptabilité, si la mère l’a nourrit correctement et lui a enseigné tous les codes de son espèce. Le sevrage affectif et éducatif est alors complet et le chaton est apte à intégrer sa nouvelle famille sans être trop perturbé. Vous récupérez ainsi un chaton équilibré sachant communiquer avec ses congénères, zen avec les bruits du quotidien et les humains. Si tout cela n’est pas respecté, une fois adulte, le chat pourrait présenter des comportements gênants pour vous, être plus sensible au stress et avoir un seuil d’adaptation et de tolérance faible.

Sachez que l’on ne doit jamais réveiller un chaton lorsqu’il dort, même si c’est trop mignon et tentant, en effet c’est au cours de ces séances de sommeil qu’il se construit au niveau neuronal et qu’il digère ses nouvelles acquisitions. A force de réveils trop fréquents, des séquelles neurologiques peuvent apparaître. Vous instaurerez ainsi un climat de confiance pour une relation harmonieuse, pleine d’amour et d’affection.

Il ne faut pas non plus le manipuler avec excès, être prudent et respectueux, faire attention à son corps et ses fragilités. Si vous le stimuler trop, vous risquez de le rendre hyperactif et ce n’est pas une bonne chose. Surtout ne jamais jouer avec les mains, toujours lui présenter un jouet, une peluche, vos mains doivent représenter pour lui, les câlins, les soins, vous devez pouvoir le palper en cas de petits bobos et le brosser sans qu’il vous griffe, ni morde.

Il vous faudra vous renseigner sur les vétérinaires à proximité pour l’amener en cas de besoin et vérifier que tout va bien, vaccination, déparasitage, l’identification par puce électronique est obligatoire elle permet la traçabilité de l’animal, en cas de perte, de fugue ou de vol. La stérilisation est conseillé à 6 mois pour éviter le marquage de son territoire, les fugues, les bagarres et les reproductions non désirées.

En conclusion, pour que votre chat soit heureux et équilibré, offrez-lui des conditions de vie agréables, confortables et rassurantes, adaptées à sa condition féline !

Je vous aide et vous accompagne dans votre choix d’adoption d’un chaton ou un chat adulte, pour l’accueillir dans les meilleurs conditions, aménager son milieu de vie, prévoir le matériel nécessaire et connaître toutes les choses à mettre en place avant et lors de son arrivée. Savoir comment interagir avec lui, prendre de bonnes habitudes dès le début afin de prévenir d’éventuels problèmes de comportement et lui offrir une alimentation selon ses besoins.

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La cécité chez le chat

Divers problèmes visuels peuvent conduire à une cécité partielle, progressive, soudaine ou totale du chat, elle peut avoir pour origine une anomalie génétique, un accident, maladie ou la vieillesse.

Un chat aveugle peut mener une vie plus ou moins proche de la normale et agréable grâce à ses autres sens, l’ouïe, l’odorat et le toucher, vont s’aiguiser afin de compenser en grande partie sa vue défaillante. Vivre avec un chat aveugle n’a rien d’impossible, mais il est important de faire de votre mieux pour lui rendre la vie plus facile et pour prendre bien soin de lui au quotidien. La communication orale devient alors primordiale.

Bien sûre, il lui faudra un temps pour réapprendre à vivre autrement, se réapproprier son milieu de vie et s’adapter. Fort heureusement, il connaît déjà très bien son domaine de vie.

Vous pouvez faciliter son quotidien en l’accompagnant et en l’aidant face à ce changement en prenant certaines précautions et ainsi réduire sa crainte et son stress.


Votre voix, vos odeurs et vos caresses auront une plus grande importance pour lui à présent, parlez-lui doucement et calmement, annoncez-vous quand vous vous approchez de lui, quand vous êtes à ses côtés, ou avant de le prendre dans vos bras et faites-lui sentir votre main avant de le caresser. Laisser les portes grandes ouvertes et préserver ses petites habitudes car le chat est un routinier.

Il est important de ne pas modifier son environnement, ce qui pourrait perturber son orientation et ses déplacements, ne pas déplacer les meubles ni ses accessoires (gamelles alimentaires, zone de repos, zone d’élimination, etc). Veillez à maintenir votre foyer rangé et ne pas laisser traîner des objets inconnus pour lui au sol, rembourrez les coins pointus des meubles, évitez au maximum les bruits surprenants, forts ou stridents, les cris, la musique trop forte et les portes qui claquent qui le ferait sursauter. Facilitez-lui l’accès à ses endroits préférés, panier, lit, canapé en vous munissant de petites rampes.

Il se peut qu’il miaule parfois pour vous informer qu’il se sent perdu, rassurez-le en lui parlant. Ces petites habitudes toutes simples à prendre par tous les membres du foyer peuvent réellement contribuer à son bien-être.

Sécurisez balcon et jardin si vous en avez et faites-le sortir dans le jardin seulement en votre présence afin de le protéger des différents dangers, s’il en avait l’habitude car se retrouver enfermé suite à la perte de la vue serait une double peine. Vous devrez aussi vous adapter à ses déplacements qui seront plus lents. Continuez à jouer avec lui, il a besoin d’interactions, il faut le stimuler sans excès.

Votre chat saura continuer à profiter de la vie, ce sera simplement différent.

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Le caressé-mordeur

Il s’agit d’une agression par irritation liée à une intolérance de contact, dû à un problème de communication entre le chat et ses humains, lorsque le chat s’installe confortablement près de vous ou sur vos genoux, vous interprétez systématiquement que c’est un appel pour des câlins. Si de plus, il se met à ronronner, ou à vous lécher la main, cela vous encourage, vous pensez qu’il apprécie et vos caresses se font alors plus insistantes, ce qui suscite de la part de votre chat de la tension, du stress, de l’agacement voir même une agression. Puis soudainement, il se retourne et vous plante ses dents et ses griffes dans la main ou le bras, comportement déroutant pour vous, qui vous laisse parfois dans l’incompréhension totale.

Le chat, avant de mordre la main intrusive a pourtant déployé maintes façons douces d’exprimer qu’il ne désirait pas être caressé, il a émit des signaux de mise à distance que vous n’avez pas perçu ou compris, comme battre de la queue, détourner la tête, son poil tressaille, repousse la main avec sa patte, les pupilles se dilatent, les oreilles sont légèrement basculées vers l’arrière et il s’agite.

Il faut savoir que les chats ne sont pas naturellement habitués au contact et aux échanges tactiles qui ne revêtent pas la même importance pour lui que pour l’humain, du fait de sa nature solitaire. Être tenu dans les bras ou caressé trop longtemps peut-être très stressant pour certains chats, ceux qui ne sont pas très familiarisés à l’humain et au toucher ne supportent pas du tout, d’autres apprécient la proximité, les caresses, seulement si ça ne dure que peu de temps. Et certains sont en demandes régulières de contacts avec leur être d’attachement.

Le chat peut s’installer sur les genoux, pour diverses raisons, l’endroit lui paraît confortable pour y faire une sieste, ce peut être un poste d’observation intéressant et stratégique, ou bien il a simplement envie d’être à votre contact et sentir votre chaleur sans automatiquement avoir une main envahissante sur son corps.

Il est coutume de penser qu’un chat qui ronronne est forcément content, car il nous apaise également, pourtant le ronronnement a plusieurs significations, effectivement il peut signifier un état de bien-être, de détente et de plaisir, qu’il exprime pour lui-même ou lorsqu’il interagit avec vous, cependant cela peut être aussi un signe d’inconfort, lorsqu’il est malade, il l’émet pour s’auto-apaiser et il peut également ronronner en fin de vie ou lorsqu’il souffre, cela soulage sa douleur et lui permet également de guérir plus rapidement. Associés à d’autres signaux, selon le contexte du moment et l’attitude du chat en général, permet de savoir comment le chat se sent.

Ainsi, un chat qui se met à ronronner lors d’une caresse, peut vouloir dire qu’il est bien, qu’il apprécie, néanmoins s’il persiste dans le temps, c’est une demande d’arrêt des caresses.

Pour se faire comprendre le chat adopte des comportements et codes de communication propre à son espèce, ses signaux émis à notre attention sont trop souvent mal interprétés ou ignorés.

Si ses demandes de distanciation ne sont pas respectées, ces intrusions répétées seront perçues comme une agression et une atteinte à son intégrité physique. De ce fait, il retiendra que ses demandes de mise à distance, ses signaux d’apaisement ne servent à rien et il passera donc directement à un message plus clair et plus fort, mordre ou griffer pour exprimer son inconfort et son anxiété. Il existe un seuil de tolérance et lorsqu’il est atteint, le chat est excédé et agresse. Ce qui généralement fait aussitôt cesser les câlins.

Il serait injuste de le gronder ou le punir, parce qu’il a exprimé ses émotions et que vous n’avez pas compris ou ignoré son message, de plus c’est un acte incompréhensible pour lui et cela ne fera qu’envenimer la situation et dégrader votre relation, vous apparaîtrez comme un être imprévisible et menaçant dont il faut se méfier et craindre. Son environnement lui paraîtra alors insécure et il pourrait développer d’autres comportements gênants et maladies liés à ce stress permanent.

Pour proposer un échange affectif, soyez attentif à ses signaux de communication et de mise à distance, respectez-les et allez-y progressivement, il faut vous annoncer, vous mettre à sa hauteur, le laisser flairer votre main, selon sa réaction, s’il si frotte, vous pouvez le caresser et surtout observer à quel moment il souhaite que cela cesse. Ne le caressez pas machinalement en ayant l’esprit ailleurs, en regardant la télé par exemple, observez-le, concentrez-vous sur cet échange partagé, soyez à l’écoute et offrez à votre chat autant de choix et de contrôle que possible pendant les interactions, où il désire être caressé, et combien de temps. Respectez ses limites et acceptez que, tout comme vous, il n’a pas toujours envie de contact, quand il mange, qu’il se toilette, qu’il dort ou qu’il joue ce n’est pas le bon moment pour lui, même si c’est très tentant et dur de résister. Les contacts seront peut-être moins nombreux mais plus qualitatifs et satisfaisants, sachant qu’ils sont réciproques.

Il y a des moments propices aux câlins et lorsqu’ils sont consentis, le chat peut mettre de petits coups de tête pour en demander ou ronronner sereinement les yeux mi-clos ou clos et le corps est détendu. Il faut savoir que vous rentrez dans sa bulle personnelle et qu’elle n’est pas illimitée. Posez-vous la question sur une journée, combien de fois avez-vous sollicité votre chat sans son consentement, vous vous apercevrez que vous n’auriez pas toléré vous-même cet invasion aussi souvent imposée.

Nous exigeons qu’ils se plient à notre mode de vie si éloigné de leur nature et décidons déjà de tellement de chose pour eux, alors rendons-les plus autonomes et décideurs.

Apprenons à mieux les comprendre, respectons leurs particularités et demandes, renforçons les liens de confiance, laissons-les prendre leur juste place à nos côtés et profitons simplement des bienfaits de leur présence. Nul besoin de les toucher pour vivre une relation saine, équilibré et partager une belle complicité.

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Le chat et l’enfant

L’arrivée d’un enfant est un véritable bonheur et un grand chamboulement pour toute la famille, où se mêle joie et inquiétude. On peut parfois redouter la réaction de son chat face à l’approche d’un bébé qui vient agrandir le foyer.

Si certains chats apprécient les changements et la nouveauté, d’autres ont plus de difficultés à s’adapter et peuvent présenter des comportements gênants, comme uriner hors litière, c’est un moyen naturel et efficace pour eux d’évacuer une tension, un stress, ils renforcent ainsi leur propre odeur dans leur lieu d’habitation. Cependant cela doit être passager et ne dure que le temps que le chat s’adapte, surtout on ne gronde pas, ce qui ne fera qu’amplifier la situation, on reste donc compréhensif et patient.

Différents facteurs entrent en compte dans la future relation chat/bébé, le caractère du petit félin, son âge, ses expériences vécus, son seuil de tolérance et sa capacité d’adaptation.

En effet, de nombreux changements s’opèrent dans son milieu de vie qui vont perturber le quotidien du chat auquel il est attaché et dont il a besoin pour se sentir en sécurité. C’est un nouveau monde d’odeurs, de cris, de pleurs, d’accès sans doute modifié ou inaccessible, le rythme de la maison change, des mouvements imprévisibles, approximatifs et des ardeurs de la part de l’enfant voulant toucher cette jolie boule de poil vivante et attrayante, qui peut taper au lieu de caresser, tirer les poils et la queue. Un bébé n’est pas comme un humain adulte auquel le chat est habitué et de plus il accapare toute l’attention de ses humains. Nul doute que les parents seront moins disponibles, cependant il est important de préserver certains rituels, des moments d’interactions, de câlins avec le chat afin qu’il ne se sente pas délaissé.

Il faut le préparer en douceur aux futures nouveautés afin qu’il se familiarise petit à petit à ce petit être que vous ramenez à la maison. Laisser le chat sentir et déposer ses odeurs sur les affaires de bébé, le mobilier, la chambre quand il n’y dort pas. Si une pièce habituellement autorisé au chat devient la chambre du bébé et que l’on ne souhaite plus qu’il y ait accès, on le déshabitue progressivement plusieurs semaines avant et on lui aménage d’autres endroits satisfaisants et adaptés pour lui permettre de vivre au mieux cette transition.

L’enfant et l’animal vont créer et construire leur propre relation pas à pas. Sans rien forcer, les parents peuvent aider le chat, en favorisant des associations positives qui lui permettront de voir ce petit Homme comme un être agréable, en le laissant venir de lui-même renifler bébé quand il est dans les bras lorsqu’il dort, en le récompensant d’une friandise, d’une caresse par exemple. S’il sent ses maîtres détendus tandis qu’il s’approche du bébé, il sera plus à l’aise. Plus les mois passeront et plus le bébé sera fasciné et attiré par ce petit Minet en mouvement qu’il souhaitera toucher, ainsi il sentira le contact avec son poil tout doux et gazouillera avec.

Il est important d’expliquer à l’enfant comment interagir avec les chats, dès le plus jeune âge et à chaque stade de son évolution, avec patience. Prendre le temps d’observer l’animal pour apprendre à le « lire et le respecter », lorsque le bambin commence à gambader, lui montrer comment caresser, comment s’approcher, ne pas le porter, ne pas le maintenir de force, faire des gestes doux, lents, et sans cris, afin de ne pas faire fuir le chat, lui expliquer qu’il y à des moments pour les câlins et d’autres où il ne faut pas le déranger ni le toucher quand il dort, mange ou se toilette, qu’il aime être tranquille, sans qu’on lui court après ou qu’on le suive partout et tout le temps. Ainsi l’enfant apprend à gérer sa frustration et à se contenir, il comprend que s’il veut caresser le chat et qu’il reste près de lui, il ne doit pas le harceler.

Les contacts entre l’enfant et le chat doivent toujours se faire sous surveillance. Le chat n’est pas une peluche, ni un jouet pour distraire, c’est un être sensible doté d’émotions, il n’a pas à subir les papouilles et toutes les manipulations de l’enfant, si le chat crache ou donne un coup de patte, c’est qu’il a été dérangé, surprit, et que c’était sa seule façon de le montrer, les comportements agressifs découlent bien souvent de douleur ou de peur. Il serait injuste de le réprimander de s’être défendu, de plus cela entraînerait une association négative avec l’enfant. En étant attentifs aux signes de recul ou d’inconfort du chat, ces situations peuvent être évitées en éloignant l’enfant et en proposant impérativement un espace, une pièce refuge, des endroits en hauteur où le chat pourra manger ou se reposer en toute tranquillité, ainsi vous lui donner la possibilité de s’échapper et d’être inaccessible lorsqu’il le souhaite et en ressent le besoin.

La cohabitation entre l’enfant et le chat est souvent merveilleuse et enrichissante dès lors qu’elle se révèle naturellement, sereinement et sans appréhension, c’est une belle opportunité pour lui enseigner la différence, la patience, la bienveillance et la douceur.

Des études ont montré que le lien qui unit l’enfant à un animal de compagnie augmentent les capacités sociales, émotionnelles et cognitives de l’enfant. Véritable membre de la famille, il est le compagnon qui va le suivre dans toutes ses évolutions avec constance et fidélité, l’enfant se sent libre d’exprimer ses sentiments positifs ou négatifs, le chat joue alors un rôle d’éponge affective. Il devient un partenaire pour l’éveil, la pédagogie, l’accompagnement éducatif, qui participerait, à sa façon, au développement du petit d’Homme, à sa sécurité affective voire, en cas d’adversité, à sa résilience. Un animal est un être à aimer, à protéger, avec qui, il est possible de jouer et dont la présence apporte confiance.

Selon Boris Cyrulnik psychiatre et éthologue, l’animal sécurise le jeune enfant et peuple son univers physique et mental par sa présence, leur complicité et leur échange. Les relations entre l’enfant et l’animal, simples et sans ambivalences, s’avèrent particulièrement riches pour le tout-petit lancé dans l’exploration du monde. Non seulement l’animal trouve sa place au sein de la niche sensorielle et affective du jeune enfant mais qui plus est, il lui apporte stimulations sensorielles, sens de l’ouverture à l’autre et lien d’amour.

Le chat aide l’enfant à acquérir le sens des responsabilités, le respect de l’autre, se sentir autonome et se rendre indispensable, en lavant sa gamelle, en le nourrissant, en le brossant, en jouant avec lui avec plumeaux ou cannes à pêche, en lui donnant la leçon, par exemple ne fait pas tes griffes à cet endroit là ou ne fait pas tes besoins ici. Ainsi, les enfants adoptent un rôle éducatif et comprennent mieux ce qu’eux-mêmes doivent s’imposer comme règles en vivant en famille, c’est une source de satisfaction et de valorisation, il est très fier de cette marque de confiance, cela joue un rôle très positif dans sa construction, il se voit donc reconnu dans ses capacités à prodiguer les soins nécessaires à son bien-être et répondre à ses besoins.

Il a été démontré qu’à la campagne entourés d’animaux, les enfants font l’expérience de la découverte, de l’indépendance. Cet endroit où tout fait sens, pour imaginer, créer, communiquer, s’émerveiller avec la nature et les animaux. Les enfants solitaires, timides, fragiles, handicapés, trouveront aussi auprès de l’animal une compréhension, une écoute, une fidélité et un réconfort hors-pair.

Des chercheurs spécialistes des théories de l’attachement ont montré que les familles qui ont des animaux domestiques sont beaucoup plus parlantes et souriantes que les autres. Ils servent souvent de modèle de développement dans l’éducation des enfants. Des travaux scientifiques et cliniques prouvent l’apaisement physique et mental que provoquent les animaux, leur effet anti-stress, leur pouvoir sécurisant.

Le chat enseigne à comprendre sans mots, ainsi l’enfant aiguise son sens de l’observation. Très vite il sait décoder les signaux envoyés par son chat, ronronnements, mouvements de la queue, postures… Il acquiert par conséquent la compréhension de la communication non-verbale. A l’inverse, le chat est lui aussi parfaitement capable de décrypter les émotions d’un enfant et de s’y adapter sans agressivité.

Il sensibilise également l’enfant aux cycles de la vie et vivre les grandes étapes, de la naissance à la mort, en passant par la reproduction, la maladie et la vieillesse. Il est important de savoir parler à l’enfant de ses étapes avec précaution.

Le regard que nous portons sur l’animal évolue, au fur et à mesure que nous comprenons sa sensibilité et sa conscience, nous tentons d’être en lien avec lui.

Je peux vous aider à préparer cet heureux évènement, réaménager l’espace de votre maison pour que votre chat s’adapte sereinement, préparer la rencontre entre votre chat et votre bébé pour que tout se passe au mieux, que se crée une belle relation entre les deux et que règne l’harmonie et le bonheur au sein de votre famille.

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